Oh ! Aimable Besneville, j’ai respiré tes ombrages fragiles,
En bénissant l’auteur de mon humble genèse.
J’ai reçu en tes belles allées, le charme d’un désir,
Avec l’impatience de ma sagesse, j’ai contemplé ta nature.
Je me rappelle ces lieux avec les feux ardents du devenir,
Mon cœur, instrument d’un asile champêtre nature.
Au creux d’une niche un banc de pierres blanches,
Offrait bienséant le repos tant convoité des manants.
Au loin dans la clairière passaient quelques biches franches,
J’adorais la providence qui me gâtait de ces beaux moments.
Ragaillardie par la méditation en cette campagne divine,
Fortifiée par la réflexion solitaire de mon cœur sensible.
Un concert de sentiments en mon sein soulevait ma poitrine,
Mon âme et mon esprit entraient en lévitation submersible.
Ces vacances à Besneville furent promenade du bonheur,
Dans cet antre provincial ont naquit mes seules vérités.